Cancer du sein : l’importance d’un dépistage précoce
octobre 19, 2022
C’est connu : le cancer du sein, représentant plus d’un tiers des cas de cancer, est le plus commun chez les femmes. Saviez-vous qu’il peut aussi, bien que beaucoup plus rarement, toucher les hommes ? Raison de plus pour connaître les symptômes à surveiller pour un dépistage précoce et un meilleur pronostic ! Le Dr Vanisha Chummun-Seetaram, cancérologue à la Clinique Bon Pasteur, nous en dit plus.
Pourquoi un dépistage précoce est-il si primordial ? La réponse est simple : plus un cancer du sein est décelé tôt, plus grandes sont les chances de guérison ! Cela implique aussi un traitement moins agressif et moins lourd étant donné que la maladie n’aura pas encore eu le temps de se propager. Comment donc procéder ?
Pour le Dr Chummun-Seetaram, certains symptômes peuvent déjà mettre la puce à l’oreille et devraient être directement adressés à votre médecin traitant. Grosseur dure non douloureuse au niveau du sein – aux contours souvent irréguliers –, ganglion(s) dur(s) dans la région des aisselles, modification de l’aspect de la peau du sein – de type rétraction, rougeur, œdème, texture « pelure d’orange », etc. – ou de l’aréole et du mamelon – rétraction, changement de couleur, écoulement…
« Ces symptômes ne veulent pas forcément dire qu’il s’agit d’un cancer du sein, mais s’ils apparaissent, il est conseillé de consulter au plus vite et de ne surtout pas attendre et de ne pas ignorer tout signe anormal », explique-t-elle. Si le cancer n’a pas été diagnostiqué lors de l’apparition des premiers symptômes, il peut se propager à d’autres parties du corps et causer d’autres symptômes : douleurs aux os, nausée, perte d’appétit, perte de poids, jaunisse, essoufflement, toux, accumulation anormale de liquide dans les poumons (effusion pleurale), maux de tête, vision double ou encore faiblesse musculaire…
Pourtant, il est tout à fait possible de détecter un cancer avant même l’apparition des premiers symptômes, notamment en effectuant régulièrement une mammographie et un examen clinique des seins (observation et palpation mammaire). « Il est conseillé d’effectuer un dépistage tous les deux ans pour la tranche d’âge de 50 à 74 ans. Il est aussi primordial de se faire examiner les seins chaque année – par votre docteur, votre gynécologue, votre sage-femme… ou même par vous ! », poursuit le Dr.
En effet, bien qu’un examen clinique dans le sens le plus strict requiert l’intervention d’un professionnel, rien ne vous empêche de vous examiner régulièrement. C’est ce qu’on appelle l’autopalpation : profitez d’un moment dans votre douche ou enduisez-vous d’huile et palpez, à l’aide de votre pouce, de votre index et de votre majeur, chaque recoin de votre sein, en levant le coude et en posant la main sur la nuque. N’oubliez pas aussi de palper vos aisselles et sous vos clavicules !
À noter que certaines personnes présentent des facteurs de risque et sont statistiquement plus susceptibles de développer un cancer du sein. « Le cancer du sein est une maladie multifactorielle. Cela signifie que de nombreux facteurs peuvent favoriser son apparition. Cependant, une personne présentant un ou plusieurs de ces facteurs de risque peut ne jamais développer de cancer », souligne le Dr. Parmi ces facteurs, on retrouve le sexe, l’âge, le style de vie – incluant la consommation d’alcool et de tabac, peu ou pas d’activité physique ou encore la prise de certains traitement hormonaux –, des antécédents personnels et familiaux ou encore des prédispositions génétiques.
Il n’est jamais trop tôt pour se faire examiner ! Prenez rendez-vous avec l’un de nos spécialistes sur le 401 95 00 ou en envoyant un message par WhatsApp sur le 5 835 38 86.
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