Les interventions chirurgicales : Le côté humain.
juillet 26, 2021
Si vous, ou l’un de vos proches doit subir une intervention chirurgicale, au-delà de l’aspect médical de cette opération, cette épreuve peut faire naitre un tourbillon émotionnel, allant de l’anxiété au soulagement, à l’inquiétude concernant le suivi post opératoire. Mais, au sujet de ces émotions, qu’en est-il de l’équipe médicale et comment y fait-elle face ?
« Il est important pour une équipe médicale de rester détachée durant une intervention chirurgicale » nous dira Sophie St Mart, responsable du bloc opératoire de la Clinique Bon Pasteur. En effet, ce détachement émotionnel est important afin de permettre aux professionnels médicaux de mener à bien leur responsabilité.
Gérer l’inquiétude des patients
Le détachement nécessite de l’empathie, afin de pouvoir rassurer le patient qui est tendu à son arrivée à la salle d’opération, et afin de rester à ses côtés durant l’intervention et après la réanimation sans se laisser submerger par ses émotions.
La première étape sera donc de rassurer le patient à son arrivée à la salle d’opération, en détendant l’atmosphère. Une fois que l’intervention est terminée, il faut passer à l’étape de la réanimation. Cette étape peut être assez délicate car, comme le précise Sophie St Mart, « bien qu’il y ait un risque très minime de non-réanimation dû à une réaction non-contrôlable, nous sommes toujours parés à toute éventualité, et ainsi, toujours soulagés lorsque l’intervention se passe bien et que le patient revient à lui».
Il convient aussi de rassurer le patient quand il revient à lui, de lui expliquer où il se trouve, car il est dans un état second, dû aux sédatifs. Ce qui peut donner lieu à des situations assez cocasses. Sophie St Mart se remémore une situation avec une pointe d’humour : « Il m’est arrivée une fois, juste après la réanimation de parler à un patient pour le rassurer. Or, ce patient avait l’air très éveillé, et m’a fait des confidences, sans pour autant en être conscient. Un peu plus tard, il ne comprenait pas comment je savais ces choses à son sujet, et ne voulait pas croire qu’il ait pu se confier sans se souvenir d’une seule seconde de cet échange !»
Les émotions des proches
Si le patient a subi une intervention simple, les proches du patient peuvent présenter des signes d’anxiété avant l’opération. Cela sera suivi par un ouf de soulagement au retour du patient de la salle d’opération, surtout si le médecin ou les infirmiers expliquent que tout s’est bien passé. Cependant, en fonction de la situation du patient, à la sortie de la salle d’opération, on peut aussi faire face à l’inquiétude des proches, surtout si l’état du patient nécessitera une prise en charge ou un suivi spécifique une fois que le patient aura quitté la clinique. Si l’équipe médicale est face à une situation où le patient est atteint de cancer par exemple, il y aura une inquiétude des proches pour le suivi, et beaucoup de questionnement sur comment gérer cela une fois de retour à leur domicile.
Les émotions de l’équipe médicale
Comme nous l’expliquera Sophie St Mart, « nous assistons parfois à des choses assez dures dans notre métier, et nous sommes humains avant tout » Il convient donc de garder la tête froide devant le patient, mais si la charge émotionnelle est trop élevée, il faut pouvoir se laisser aller. Elle nous expliquera qu’il est important de pouvoir le faire, mais pas devant le patient ou leurs proches.
L’empathie est donc vraiment le propre de l’équipe médicale de la Clinique Bon Pasteur, surtout avant, pendant et après une intervention chirurgicale. Il ne s’agit donc pas d’être dénué d’émotion, mais de savoir les gérer, car ce métier est une passion avant tout et la Clinique Bon Pasteur évolue en ligne avec sa philosophie: celle d’être une institution familiale dotée de valeurs humaines et professionnelles.
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