Vrai/Faux : tout savoir sur le vitiligo
juin 25, 2022
Le vitiligo : voilà une affection qui, aujourd’hui encore, donne du fil à retordre aux chercheurs ! Touchant environ 1 % de la population, il s’exprime par une dépigmentation graduelle de la peau qui touche irrégulièrement certaines parties du corps, notamment le visage, les extrémités, les articulations et zones de frictions. Dr Adnath, dermatologue à la Clinique Bon Pasteur, revient sur quelques idées reçues.
Le vitiligo est une maladie auto-immune.
Vrai. Comme le psoriasis ou la polyarthrite rhumatoïde, le vitiligo fait partie des maladies auto-immunes. Les chercheurs s’accordent à dire que le système immunitaire de la personne atteinte produirait des anticorps qui s’attaqueraient aux mélanocytes, ces cellules responsables de la production de mélanine, elle-même responsable de la pigmentation de la peau.
Il existe différents types de vitiligos.
Faux. Il peut cependant être classé en deux grandes formes : la forme segmentaire, qui touche une zone en particulier, et la forme généralisée, la plus courante, qui touche plusieurs zones du corps. Il peut aussi être actif ou stable.
Le vitiligo est contagieux.
Faux. Le vitiligo est une affection sans gravité, non infectieuse et non contagieuse.
Le vitiligo peut apparaître à n’importe quel âge.
Vrai. Si la plupart des cas de vitiligo apparaissent plutôt chez l’adolescent ou le jeune adulte, il peut tout aussi bien apparaître dès la petite enfance ou plus tard dans la vie, même si cela est plus rare.
Le vitiligo est héréditaire.
Faux. On peut cependant être prédisposé à développer un vitiligo. En effet, une personne dont l’un des parents est atteint de vitiligo aura 5 à 8 % de risque de développer la maladie.
Le vitiligo et les problèmes thyroïdiens sont souvent liés.
Vrai. Le vitiligo est souvent associé à d’autres maladies auto-immunes, notamment chez les personnes souffrant de troubles endocriniens. Selon les chiffres, 15 à 20 % des personnes atteintes de vitiligo souffriraient aussi d’une hypo- ou hyperthyroïdie auto-immune.
Il n’existe pas de traitement pour le vitiligo.
Vrai. Le traitement du vitiligo fait l’objet de nombreuses recherches, pas encore forcément toutes concluantes. Le traitement le plus plébiscité reste la photothérapie UVB qui permet, dans certains cas, de stimuler le réservoir de mélanocytes restants et d’enclencher une repigmentation partielle.
Le dépistage du vitiligo se fait à travers un examen clinique.
Vrai. Le vitiligo se reconnaît facilement lors d’un examen de la peau basique. Le dermatologue peut aussi utiliser la lampe de Wood, une lumière ultraviolette, pour confirmer le diagnostic et écarter d’autres types de décoloration dermatologique.
Le vitiligo a des conséquences sur le long terme, notamment pour ce qui est du cancer de la peau.
Vrai et faux. En soi, être atteint de vitiligo n’accroît pas le risque de développer un cancer de la peau, bien au contraire ! La présence de mélanomes serait même 3 fois moins fréquente chez ces personnes. Cependant, une exposition au soleil sans protection pourrait engendrer l’apparition de cancers de type carcinomes sur les plaques décolorées, d’où l’importance de bien se protéger lorsque l’on sort de chez soi !
Pour plus d’informations, n’hésitez pas à nous contacter sur le 401 95 00. Notre équipe de dermatologues saura vous accompagner dans toutes vos démarches.
Articles Liés